SFJA-CFJA-CEMJA

S.F.J.A

Le premier C.F.J.A fut crée en 1957 par le Général MASSU en pleine bataille d'Alger. Devant, le succès et l'adhésion de la population d'autres furents construits.

 

L' Arrêté du 1er décembre 1958 qui complète l'ordonnance du 20 août 1958 donne naissance au S.F.J.A.

 

La loi du 28 décembre 1958 fixe l'objectif de 200 centres et 300 foyers

En 1959, 39500 jeunes sont accueillis; 80 000 en 1960; 100 000 en 1961

 

 

Le SFJA est dirigé successivement par les généraux GRIBIUS, DUNOYER DE SECONZAC et BOUDJOUA qui en prononce la dissolution en juin 1962.

 

Le SFJA dispose en 1960 de 1 officier général, 36 officiers supérieurs, 28 officiers subalternes, 400 sous-lieutenants appelés, 342 sous-officiers, 34 personnels féminins, 2 856 militaires du rang , 1400 moniteurs et 200 monitrices.

 

En 1961, 4 500 moniteurs et 300 monitrices seront en fonction dans 300 internats et externats et 700 foyers sportifs.

 

  

En 1956 , 1500 écoles ne fonctionnent plus à cause des enlèvements et assassinats d'instituteurs; la destruction de 735 écoles par les terroristes et la grève scolaire générale imposée par le FLN qui n' hésite pas à jeter des grenades parmi les enfants à l' entrée des écoles restées ouvertes malgré son interdiction .

 

En mars 1958, le FLN écrira : «  Les ouvertures d' écoles sont dangereuses en ce sens qu'elles permettent de toucher les parents d' élèves, de les posséder même (sic), surtout si l'on songe à ces cantines scolaires qui, soulageant les familles nombreuses et pauvres, éveillent la reconnaissance, donc la confiance » 

 

Le SFJA est dissous le 30 juin 1962.

 

   

CITATIONS

 

Inaugurant au printemps 1957 le CFJA de Kouba, le général MASSU s'adressa aux élèves :

« Cette oeuvre représente l'union de l' Armée et de la Nation. Nous voulons faire de vous des hommes pour le bien de la plus grande France »

 

Dans sa directive en date du 24 décembre 1959, le général DUNOYER DE SEGONZAC rappelle :

«  Le SFJA se propose de donner une éducation à la fraction de la jeunesse musulmane qui lui est confiée, en vue de lui permettre de devenir maîtresse de son avenir personnel dans un cadre français. » 

 

Le Général DUNOYER DE SEGONZAC s'adressant aux jeunes filles du CEMJA de Nantes le 31 mars 1960 :

«  Libérer la femme musulmane, c'est à dire lui donner une place égale à celle de l'homme; voilà la mission exaltante qui est proposée au monitrices de Nantes.... Elles doivent croire à ce qu'elles font, croire à la réussite finale de ce qui doit être pour elles un véritable apostolat, croire à la beauté profonde de leur mission » 

 

Le Général BOUDJOUA dans son ordre du jour au personnel du SFJA déclara :

 «  Le Service des Jeunes en Algérie cessera ses activités le 30 juin 1962..

Ainsi donc, après près de quatre années d' existence, il est mis fin à l'une des plus nobles missions confiées à l' Armée en Algérie l' éducation et la formation des jeunes. Tous, nous pouvons être fiers du travail accompli et des résultats obtenus. Le combat que vous avez mené, chacun dans votre domaine, se traduit par la création de 4 écoles de cadres, 300 internats et externats, 800 foyers sportifs, dans lesquels ont été éduqués et formés annuellement une moyenne de 70 000 jeunes. N'est-ce pas là autant de victoires sur la misère, l'ignorance, le doute ? Le mérite en revient à cette pléiade de jeunes officiers combien enthousiastes qui, venant de tous milieux, de toutes les couches sociales et, après un court mais fructueux stage à l' école des cadres de Guyotville, se sont donnés corps et âme à leur tâche combien exaltante.

La réussite est due aussi à ces 4 500 moniteurs ( dont plus de 2 000 français-musulmans ) et aux 300 monitrices, dont 200 musulmanes, qui, formées de façon magistrale dans nos écoles de Nantes, Issoire et Fontenay-le-Comte, se sont dépensés sans compter pour donner à cette jeunesse, avide d'apprendre, le goût de l'action et la joie de vivre dans un milieu nouveau pour elle mais combien sain et accueillant. Vous avez su former des hommes et des femmes dans le sens complet du terme, c'est à dire des êtres sensibles à tous les aspects infiniment divers du monde. A votre contact ils auront notamment su découvrir la fraternité, la générosité, l'humanité, en un mot le vrai visage de la France.»

 

EXPOSE ECRIT à BEZIERS LE 17 MARS 2011 PAR COLETTE GARCIA-ARNARDI ancienne Monitrice du SFJA 1960-1962 Sources des archives : SHAT.IH 1268/6 - 130511 - 1310 12 - 1396/ 4 2566 11, 2 et 3

 




24/01/2012
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